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Bienvenu(e)s sur ce blog dédié aux mythes, contes et légendes classiques mais aussi à la fantasy et à la science-fiction (notamment contes de SF et suites futuristes de légendes, dans mon livre "Les mémoires du Galaxytime").

Harlock/Albator corsaire de l'espace

 

 

Captain Harlock (ou Herlock), bien plus connu en Occident  sous le nom d’« Albator le capitaine corsaire » a marqué toute une génération d’enfants et ados téléspectateurs. Il y a également eu deux films d’animation et quelques OAV et mangas. Il sera très bientôt de retour  au cinéma. Ce personnage de science-fiction détonnait par rapport aux nombreux héros lisses et conventionnels des années 80.  De par l’ambiance, les costumes et le design des vaisseaux spatiaux,  Albator représente à mes yeux une sorte de version futuriste de la flibuste du « siècle des lumières ».

L’histoire 

Le capitaine Harlock , désabusé,  quitte l’armée spatiale une fois que la terre se retrouve sous la coupe d’un  gouvernement liberticide.   Ne cautionnant pas la « loi du plus fort » imposée par cet empire tyrannique,  Harlock  sera désormais  le renégat  Albator et défendra courageusement ce qu’il trouve juste. Impitoyable et violent envers ses ennemis,  Albator est néanmoins sensible et humain envers les laissés pour compte et les gens épris de regrets. Le capitaine Albator accepte dans son vaisseau spatial quiconque veut se joindre à sa cause. Albator va rencontrer divers planètes, créatures et vaisseaux spatiaux, aussi bien chez ses amis que ses ennemis. Selon certains il est probable qu’en fait Harlock ait déserté l’armée et soit devenu pirate par dégoût envers une société terrienne qui devenait beaucoup trop matérialiste et individualiste à son goût (certaines versions dépeignent un Harlock servant d’abord une armée d’un peuple terrien abruti par le confort à la manière du « Meilleur des mondes » d’Huxley). Il reste à mes yeux diverses zones d’ombre sur la vie d’Herlock/Albator : comment fait-il pour gagner sa vie (se nourrir , payer les réparations de son vaisseau, etc) ? Vole-t-il des personnes cupides et véreuses ? Vit-il de braconnage et de rapines bien ciblées (voler un voleur ou autre spoliateur, n’est ce finalement que justice ? ) ???.

L’équipage de l’Atlantis

Le vaisseau spatial Atlantis orné d’une tête de mort, ressemble à un galion de la flibuste occidentale d’il y a quelques siècles. Dans ce navire intergalactique, le capitaine Albator mène une vie itinérante avec son équipage et les laissés pour compte qu’il recueille au sein de l’Atlantis (des enfants orphelins, des adultes marginaux ayant demandé à rejoindre la cause d’Albator, etc.. L’effectif de l’équipage de l’Atlantis grossit au fil des épisodes). L’Atlantis possède une armada de canons laser, de systèmes de protection, des ordinateurs surpuissants, un personnel médical et une machine à boisson chaudes.

Tout le monde se souvient de la grande cape noire et rouge d’Albator, de la tête de mort ornant ses vêtements, de son œil bandé et de sa joue balafrée signes du passé de combattant d’Albator. (Dans certaines confréries de bretteurs du monde réel, faire un duel au cours duquel l’aspirant se faisait marquer d’une balafre marquait son rite d’entrée « dans le monde des guerriers ». L’oeil bandé est  bien entendu typique de l’imagerie des flibustiers expérimentés dans la littérature et le cinéma).   Il ne reste plus qu’à ajouter le fameux sabre/fleuret d’Albator dont la pointe lui servait parfois de canon laser, ainsi que son deuxième pistolet laser.

Je me souviens surtout de la série « Albator 84 «(sortie en 1984). Il s’agit de la suite de la série « Albator 78 » (de 1978). Les personnages varient un peu d’une version à l’autre.  Dans Albator 84, je me souviens surtout d’Alfred/Toshiro  , le fidèle bras droit et ami d’Albator.

Alfred/Toshiro était un personnage excentrique , sorte de pendant comique d’Albator…Alfred/Toshiro et Albator amorçaient souvent la fameuse « maxime de fin d’épisode ». A sa mort physique, Alfred/Toshiro greffe son âme dans la mémoire de l’ordinateur de l’Atlantis, continuant désormais d’aider Albator de cette manière.

Albator avait également sa « Pénélope » plus ou moins platonique qui attendait patiemment.

Rencontres diverses :

Dans Albator 84 , l’ennemi récurrent d’Albator est l’empire esclavagiste des humanoïdes, avec leurs vaisseaux spatiaux et armes lasers.  Albator rencontre divers régiments des humanoïdes sur de multiples planètes au fil des épisodes.    Dans « Albator 78 » , le capitaine corsaire avait pour principaux ennemis les « sylvidres », vraisemblablement inspirés des créatures dryades de la mythologie greco-romaine et peut-être aussi des elfes des mythologies nordiques… Les engins et armes laser de ces deux séries  faisaient souvent penser à un mélange de western et de flibuste, avec une pointe de « cape et d’épée » quand Albator se battait en duel à l’épée.

Les sylvidres : créatures végétales

Voici le descriptif que j’ai trouvé sur les sylvidres : « Les sylvidres (Mazone en VO) apparaissent dans le manga Capitaine Albator et dans son adaptation animé Albator 78. Il s’agit d’un peuple à l’apparence humaine, sauf que leur organisme est de nature végétal chlorophyllien. Leur peau est naturellement verte, mais dès qu’elles sont en contact avec l’atmosphère terrestre, leur peau devient blanche (épisode 3). Elles ont le sang vert et s’enflamment dès qu’elles meurent (dans le manga il faut une étincelle pour qu’elles s’enflamment). Les flammes qu’elles dégagent sont bleues-vertes ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’un phénomène similaire aux feux follet que l’on voit dans les marais. Ces flammes seraient donc dû à une émanation conjointe de méthane (CH4) de phosphore (diphosphine ou hydrogène phosphoré).

Elles ont colonisé la terre et l’ont probablement terraformée longtemps avant l’apparition de l’homme sur terre. Elles savaient que le soleil de leur planète d’origine allait un jour s’éteindre et comptaient migrer vers la terre lorsque ce désastre se produirait. »  (source web : http://www.otakia.com/6188/dicotakia/personnage/sylvidre-mazone-albator-halock/  ) (les autres rubriques de ce site expliquent l’historique des sylvidres, leur mode de reproduction, etc… )

Un homme de plume et d’épée

Dans les  « maximes de fin d’épisodes »  d’Albator 84,  on se souvient de choses comme « la plume est plus forte que l’épée, tu feras bien plus de mal à tes ennemis en diffusant tes mots plutôt qu’en utilisant les armes car les idées ne meurent jamais » (dans le mémorable épisode 04 d’ »Albator 84 » : un journaliste galactique, d’abord réticent envers Albator,  se sacrifie volontairement pour permettre à sa fille et à Albator de fuir.  Le journaliste appuie sur « envoi » juste avant de mourir sous le feu nourri des humanoîdes, Albator et Alfred , loin dans leur vaisseau, reçoivent alors « par mail spatial» l’article rédigé par le  défunt journaliste, ce qui va leur permettre de discréditer à travers toute la galaxie  le régime dictatorial des

humanoides.  Alfred/Toshiro conclut alors l’épisode en donnant sa vision de  la fameuse maxime de la plume et l’épée). 

Dans l’épisode 03 d’Albator 84, un officier militaire des humanoïdes relâche volontairement une enfant qu’il retenait en otage (afin que l’enfant innocente ne paye pas pour le différend opposant cet officier  à Albator). On sent alors l’officier tiraillé entre son engagement envers les tyranniques humanoides et sa compassion envers l’enfant innocente. Bien qu’ennemis,  l’ officier et Albator se saluent alors avec respect , en se souhaitant » que le meilleur gagne » concernant leur éventuelle prochaine rencontre qui cette fois sera mortelle…

Dans l’épisode 02 d’Albator 84, le capitaine corsaire se fait rouler par un cupide réparateur de vaisseaux spatiaux. Albator se fait également trahir par une ancienne amie qui s’est vendue aux humanoïdes. Albator l’affronte en duel à l’épée. Albator gagne ce duel en tenant en joue cette soldate aguerrie . Albator pointe son épée sur la gorge de cette guerrière traitresse puis recule et finit par ranger aussitôt son arme, l’affront étant lavé.   Comme Musashi, Albator sait épargner certains de ses ennemis vaincus en duel.  Mais à ce moment cette femme duelliste se donne volontairement la mort (en attirant la foudre a elle) : elle ne supportait plus de s’être vendue aux humanoïdes. Albator ne parvient pas à l’empêcher de se donner la mort.  Dans son agonie elle remercie Albator de lui avoir donné l’occasion d’expier sa trahison.  Le narrateur de fin d’épisode conclut que cette femme représente le rare courage de mourir pour ses idées, Albator jugeant que ses regrets de dernière minute la rachètent de sa trahison.

 

Dans ces épisodes d’Albator 84 on est clairement loin d’une morale simpliste façon bisounours…..

Les épisodes d’Albator, rarement (voire jamais) manichéens,  étaient  souvent bercés par une fin tragique qui remuait les gens au cœur bien accroché. Je doute qu’Albator soit seulement destiné aux enfants…. Parfois la série abordait plus ou moins ce qui peut pousser un homme a se corrompre ou à se racheter.

Certains estiment qu’Albator incarne un idéal chevaleresque. Je ne suis pas de cet avis car Albator est assez rebelle. Il suit ce qui lui paraît juste. Il sait adapter son code d’honneur au cas par cas. De plus certaines « maximes de fin d’épisode « me  font beaucoup plus penser au « siècle des lumières « (remise en cause) qu’à la chevalerie (obéissance à un système de valeurs et à une hiérarchie). 

En tous cas le personnage d’Albator a été inspiré du personnage historique de Miyamoto Musashi. Ce célèbre ronin du 17ème siècle s’enlaidissait volontairement (via  ses dents qu’ils noircissait, etc) pour effrayer ses ennemis dans les embuscades. Le scénariste Leiji Matsumoto   a « enlaidi » Albator en le dotant d’une balafre et d’un œil bandé. Albator et Musashi sont tous deux des rebelles à la personnalité complexe.

De plus, dans certains épisodes d’Albator 84 , MR Zon (tête pensante des humanoïdes) voit exaucées ses prières formulées auprès de la « déesse dorée ». Mais cela devient vite un « cadeau empoisonné » car Mr Zon n’avait pas assez réfléchi aux réelles conséquences des attentes qu’il exprimait dans ces prières.   Cela me fait penser à une des maximes du « dokkodo » écrit par Musashi. Une des phrases de Muashi dit en gros (je paraphrase) : « tu peux vénérer les dieux si tu veux, mais surtout ne comptes pas sur eux ».

Et aussi

Tout comme Cobra (inspiré des personnages des films de Belmondo), Lady Oscar  (vraisemblablement inspirée du chevalier d’Eon), Albator me smeble faire partie de ces séries japonaises que les adultes pourront regarder avec autant d’intérêt que pendant leur enfance.

J’ai récemment fait une petite « séance de revisions » en revisionnant certains vieux épisodes d’Albator 84. (beaucoup de gens affirment qu’Albator 78 est plus réussi).

Le film qui sortira dans quelques temps nous présentera certains aspects méconnus de la vie d’Albator. Sa sortie se fait attendre… Si j’ai bien compris les descriptifs de ce prochain film, ce dernier nous apprendra en détail ce qui a poussé peu à peu le capitaine Herlock à se rebeller et à devenir Albator ;;; (le fameux Toshiro censé être présent dans le film me semble avoir inspiré le personnage d’Alfred/Toshiro d’albator 84 )

 

La vie « connue » du capitaine Harlock/albator  …

Voici un résumé de la Biographie d’Herlock/albator tel que trouvé sur wikipedia :

2964, Albator est le fils de Great Harlock, le légendaire pirate de l'espace aux côtés duquel il combat le dieu Wotan et ses créatures venues du Walhalla, alors qu'il n'est qu'un enfant. Il vit à bord du Death Shadow, en compagnie de son ami de toujours, Toshirō. Lors de cette première aventure, il commence par fuir les bas-fonds de la Terre où lui et ses semblables sont considérés comme des parias. Il croise ensuite sur sa route Emeraldas et Maetel, les deux filles d'Andromeda Promethium, reine de Râmetal mais aussi Hellmotheria. Il devient le protégé de Brünhilde et des Walkyries et est le témoin d'un extraordinaire combat de son père à bord du Death Shadow I contre une flotte de 168 000 vaisseaux Phantasma venue du néant. Combat au cours duquel Great Harlock disparaît avec cette immense flotte1.

Les années passent et Albator est maintenant adulte. Il continue de parcourir la mer du dessus. Parti à la recherche de Miimé, il apprend que le frère de Miimé, Albérich, a dérobé l'or du Rhin pour forger un anneau au pouvoir effrayant. Il déjoue les pièges du Nibelung et finit par récupérer l'anneau, provoquant la colère de Wotan, qui retourne en 2964 pour s'attaquer à son père, Great Harlock2.

Quelques années plus tard, Albator affronte un nouvel ennemi. La Terre est aux mains des humanoïdes. Il apprend lors d'un interrogatoire où les humanoïdes sondent leurs esprits que le lien qui l'unit à Toshirō existe depuis la Seconde Guerre mondiale, où l'ancêtre d'Albator, Walter von Harlock3, rencontre celui de Toshirō. Albator est un « col noir », distinction qui au xxxe siècle équivaut à la médaille du courage. Alors qu'il fuit la Terre, il est blessé à l'œil et son visage est balafré, comme celui de son père. Maya, la femme de sa vie mais aussi « la voix de la liberté », est tuée par les humanoïdes. Albator, Toshirō et l'équipage de l'Arcadia quittent la Terre sans regret et partent dans un long voyage à la recherche de la planète idéale. Ils seront néanmoins poursuivis par monsieur Zon et les humanoïdes. C'est au cours de ce voyage que Toshirō donnera sa vie au profit de l'ordinateur de l'Arcadia. Albator perd son meilleur ami4.

2977, alors que la Terre vit de nouveau en paix, une nouvelle menace plane. Des extraterrestres mi-humaines mi-plantes, les Sylvidres, ont décidé de reprendre la Terre qui leur appartenait il y a des millénaires. Albator s'interpose pour protéger l'humanité5. Ces redoutables ennemis vaincus, Albator retourne sur Terre et débarque l'équipage, excepté Miimé. Ils repartent seuls dans l'espace. Pourtant, quelques années plus tard, Albator doit reconstituer son équipage pour combattre une nouvelle menace, les Noos6. »    (source : wikipedia).Bien entendu, wikipedia n’est jamais une source suffisante….

 

La vie d’Albator  semble  donc croiser des personnages issus de la mythologie germano-scandinave, notamment le mythe de l’anneau des Nibelungen.

 

le générique culte, d’Albator 84 ci dessous « il revient il revient, Albator ………le ca-pi-taine corsaire tatatata….  »

 

http://www.youtube.com/watch?v=SbqHMjNnMs8

 

La bande d’annonce du très prochain film « Albator corsaire de l’espace » (version 2013) qui est censé nous expliquer un peu mieux sa jeunesse d’officier puis ses débuts en tant que flibustier…Sortie cinéma en France le 25 décembre 2013….

http://www.youtube.com/watch?v=900GmD3KhoI

 

 

 

 

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D
Personnellement c'est Albator 78 qui rste pour moi la meilleure série meme si Alabator 84 présente une animation plus fluide et des designs plus léchés. Néanmoins, Albator 78 ou "UKCH" pour les fans était meilleur que les autres animes de cette époque sur les plans animation et dessin.<br /> A l'époque, en 1980, quand la série a été diffusée sur Antenne 2 (France 2 depuis 1994) je me régalait des combats spatiaux quand l'Atlantis détruisait les vaisseaux des sylvidres. Aujourd'hui ça m'amuse beaucoup moins, car les sylvidres ne sont pas mauvaises pour la plupart, elles veulent juste survivre, et on trouve chez elles des personnages intéressants, comme Thessia la scientifique, Jasmine espionne infiltrée sur terre. Et bien sur la reine Sylvidra, intelligente, courageuse et combative et dégageant un charme mystèrieux, et qui est devenu mon personnage féminin favoris de Leiji Matsumoto. J'ai revu toute la série en v.o.s.t.f et bien que hélas toujours censurée là aussi, j'en ai saisi tout le sel. Les musiques originales sont magnifiques, à quand une version originale NON CENSUREE comme on peut en trouver au Canada par exemple? <br /> Notez qu'on voit aussi des hommes sylvidres dans l'épisode 29 qui brulent quand Albator les tuent. On en voit aussi dans l'épisode "le voyage du retour", certains forment des couples avec leurs femmes et ont des enfants, tiens tiens!? Un autre mystère parmis les nombreuses énigmes que pose Matsumoto.<br /> Et cette relation entre un homme de la planète T et une infirmière Sylvidre de l'armada Royale, vous croyez qu'ils occupent leurs instants intimes à quoi? Si rien n'est dit c'est quand même suggestif. C'est ça la force des ouevres de Leiji Matsumoto: nous faire réfléchir.
B
Merci pour ces intéressantes précisions.