Bienvenu(e)s sur ce blog dédié aux mythes, contes et légendes classiques mais aussi à la fantasy et à la science-fiction (notamment contes de SF et suites futuristes de légendes, dans mon livre "Les mémoires du Galaxytime").
Cacus est un géant de la mythologie Romaine. Il est lié à l’antique ville de Rome.
PHYSIQUE
Son corps est humanoïde, D’une taille gigantesque, il possède trois têtes. Cacus est célèbre pour cracher un déluge de flammes noires par chacune de ses trois bouches. Il possède une très grande force physique lui ayant vite permis d’imposer sa loi dans la région. Selon certaines versions que je crois plus rares, Cacus serait d’aspect mi-homme mi-satyre. Il existe une autre représentation de Cacus : un corps humain avec une tête d’animal (à Bologne au palais Zampiéri).
SON ANTRE
Une caverne en Italie à Rome au sommet du mont Aventin. Toutefois le repaire de Cacus, très bien camouflé, reste difficile à détecter, y compris pour les animaux à l’odorat bien plus fin que les humains. La demeure de Cacus est perméable aux rayons solaires, mais les nombreuses victimes de Cacus gisant à même le sol réchauffent largement la caverne dont les flancs sont ornés par les têtes des proies tuées par Cacus. Ce géant effectuait des pillages sur les régions voisines, il adorait la chair humaine.
BACKGROUND:
Cacus est fils de Vulcain. Historiquement, Cacus représenterait les vestiges d’une archaïque divinité du feu dont le culte était spécifique à la région du Latium.
SON HISTOIRE:
Certaines versions plus rares, font de Cacus un supposé brigand humain (visiblement à une seule tête) ou éventuellement un tyran d’une époque très ancienne. Cependant la version la plus répandue du mythe de Cacus reste celle du géant affrontant Hercule.
Version « épique » :
Hercule venait d’accomplir , dans ses « 12 travaux », l’épreuve des bœufs de Géryon. ce mythique demi-dieu revenait donc du pays ibérique avec un troupeau de bovins. Hercule qui voyageait depuis longtemps, fit une halte repos à Rome. Sans le savoir il venait tout juste de s’allonger non loin du repaire de Cacus. Une fois le surhomme endormi, Cacus se mit à voler 8 bovins au fils de Jupiter. Le géant cracheur de feu tira les bovidés par la queue jusqu’à sa grotte, afin de laisser le moins de traces possibles, mais aussi en les faisant marcher à reculons (afin de rendre leur piste difficile à suivre).
Mais les autres bœufs non kidnappés par Cacus se mirent à mugir, ce qui réveilla Hercule. Ce dernier entendit ensuite au loin d’autres bœufs répondre aux mugissements des premiers : il savait désormais où ils se trouvaient. Dans certaines versions, la sœur de Cacus aurait informé Hercule du vol de ses bœufs. Ni une ni deux, Hercule prit sa massue et se rendit au sommet de la colline. Pour la première fois de sa vie, Cacus eut peur en voyant ce héros célèbre. Le géant cracheur de feu fuit au fond de sa grotte en se barricadant avec d’énormes rochers scellés par des chaînes venant de la forge de Vulcain (dans certaines versions un gros rocher rétractable vers le haut, tenu par les chaînes de Vulcain, fait office de herse à l’entrée de la grotte). Il devient impossible à Hercule de rentrer dans la caverne, trop hermétiquement fermée, les rochers refusent de céder sous ses frappes puissantes et répétées. Mais le fils de Jupiter aperçut bientôt au sommet une roche mal fixée, formant une sorte de toit chancelant. Hercule escalade la roche et , à bout de bras, fait tomber ce rocher. Le repaire de Cacus est désormais à ciel ouvert. Dans certaines versions Hercule finit par se creuser un passage à travers les barricades de roche, et non en passant par le sommet de la colline. Hercule se met à injurier Cacus qui avait commencé d’émettre ses crachats brulants. Hercule lui lance divers rochers et arbres déracinés puis lui saute dessus, l’étreint fortement dans ses bras et brise ainsi le dos du géant. Dans certaines versions, Hercule tua Cacus en l’étranglant. Selon la version d’Ovide Hercule aurait tué Cacus en le frappant avec sa massue. Hercule emmena le cadavre de Cacus hors de la grotte, la population locale , voyant cela, acclama triomphalement Hercule qui venait de la sauver.
Autres versions :
Cacus serait un esclave d’Evandre qui régnait sur la région . le Cacus de cette version est roublard et voleur. Arrive un jour un berger très grand, très fort et courageux nommé certaines fois Hercule et d’autres fois Tricaranus. Ce dernier avait un troupeau de bœufs. Cacus vola quelques bœufs au berger, en les tirant par la queue afin d’être plus discret. Tricaranus s’aperçut qu’il lui manquait des bœufs. Il les chercha en vain. Tricaranus , résigné et sur le point de partir ailleurs, finit par retrouver ses bœufs : Evandre avait remarqué ce vol, il punit Cacus et restitua les bœufs à leur propriétaire.
- Aulu Gelle nous livre une autre version : Tarchon (roi étrusque de Toscane), jette Cacus aux fers. Cacus s’évade et parvient à conquérir Vulturne et Campanie. Puis visant les terres arcadiennes, Cacus est vaincu par Hercule. Cette version va dans le sens de celles faisant de Cacus un tyran (non géant ?) local, Hercule est considéré comme le libérateur de la région.
Autour de ce mythe :
Dans le Commelin il est expliqué que « Cacus » en Latin viendrait de « Cacos » (grec) et signifierait d’ailleurs « méchant » (je ne conaissais pas cette acception là pour le terme grec « cacos » qui plus communément signifie « mauvais, vicieux »).
Dans le livre VIII de l’Enéide (de Virgile), un passage nous conte Enée découvrant le roi Evandre célébrant une fête d’Hercule, Evandre relata alors le mythe d’Hercule et Cacus. Il semble en effet avoir existé dans cette région du Latium des fêtes commémorant la victoire d’Hercule sur Cacus (ou du moins celle d’un « Hercule » ayant délivré la région du joug d’un tyran local). L’énéide se passant bien avant la création de Rome, les 7 collines étant encore à l’état naturel, la légende de Cacus semble se dérouler elle aussi avant que Rome ne soit fondée.
Bilblio :
-Commelin "mythologie grecque et romaine"
-Jean-Claude Belfiore : « grand dictionnaire de la mythologie grecque et romaine » (ed. Larousse)
-Joêl Schmidt : « dictionnaire de la mythologie grecque et romaine » (ed. Larousse/France loisirs)
-Yvette Métral : « les plus belles histoires de la mythologie romaine » (ed Fernand Nathan)
- Ovide
- Plutarque
- Tite Live
Virgile