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Bienvenu(e)s sur ce blog dédié aux mythes, contes et légendes classiques mais aussi à la fantasy et à la science-fiction (notamment contes de SF et suites futuristes de légendes, dans mon livre "Les mémoires du Galaxytime").

Le pays des margriettes ou les aventures du prince à la tête de singe

« Le prince à la tête de singe » ou "pays des margriettes" est un conte normand. Ce récit a fait l’objet d’une adaptation théâtrale.

 

LE CONTE

 

 

Une malédiction lourde à porter :

Il était une fois , dans la région de Carentan ,un roi et une reine qui eurent bien du mal pour avoir enfin un enfant. Les parents, fous de joie, invitèrent toutes les fées locales au baptême du bébé nommé Raoul. Mais ils oublièrent d’inviter la fée des Margriettes (l'intendant avait omis sur la liste d'invitations le nom de la fée qui n'est autre que .... Mélusine). La fée contrariée et vindicative se rendit à la fin de cet office religieux, elle pointa le berceau avec sa baguette et déclara que l’enfant aura donc un visage humain la nuit, mais un visage de singe aux heures diurnes. Elle ajouta que cette malédiction sera brisée quinze jours après son mariage. Mais elle précisa enfin que si quelqu’un découvrait son visage humain avant cette échéance, le prince appartiendrait dès lors à cette revancharde fée des Margriettes. Sur ce, elle disparut. ("margriette" est un terme désignant, je crois) les marguerites). 

 

 

La jeunesse du prince :

 

Les années passèrent, le prince Raoul grandissait, ses parents l’aimaient, son amabilité et son intelligence compensaient tant bien que mal ce visage simiesque si difficile à porter.

Quand il eut l’âge requis, ses parents voulurent le marier dans le but de mettre fin à ce mauvais sort (la malédiction annoncée par la fée voulait que le prince retrouverait son visage humain seulement 15 jours aprèes ses noces et pas avant). Le prince pensait que son apparence dégoûterait toutes les filles du royaume. Mais le père voulut essayer coûte que coûte.

 

La « scène de l’orange » :

 

Le roi donna une orange à son fils. Le prince devait juste donner ce fruit à la fille qu’il choisirait parmi toutes les filles du royaume à qui le père avait ordonné de venir au château. Après avoir dévisagé toutes ces filles , le prince sentait bien que sa tête de singe induisait un malaise teinté de peur et de gêne chez ces filles. Et le prince ne voulait surtout pas épouser une femme qui aurait été forcée. Il quitte donc la salle sans donner l’orange à personne, et partit s’isoler dans sa chambre.

Mais les gardes firent venir une fille qui traînait près du puits : une fille de cuisine (ou bergère, selon les versions) qui n’avait pas eu connaissance de cette convocation du roi (certaines versions du conte la prénnomment Fanchon). Elle  fut donc présentée au prince, elle portait des habits misérables, son visage était couvert de suie, mais si l’on en faisait abstraction : elle était visiblement jolie.

Elle regarda le prince à tête de singe avec gentillesse et sans aucune crainte, le prince sut immédiatement que «c’est elle » : il lui tendit l’orange qu’elle accepta et il l’épousa.

 

La désormais princesse fut nettoyée et vêtue richement (elle fut pour cela confiée aux servantes de la reine qui lui firent un relooking complet), elle fila le parfait amour avec le prince, rien ne vint assombrir ce cadre parfait pour eux.

 

 

 

La face cachée de la nuit :

 

Mais la princesse crut déceler que la nuit quelque chose changeait chez son mari. Ne pouvant résister à cette dévorante curiosité, lors du troisième jour de doute, elle profita du sommeil du prince pour allumer une bougie et se pencher au dessus de son visage. Elle fut alors stupéfaite de voir que le prince avait un visage humain d’une grande beauté !!!!

Mais une goutte de cire chaude glissa de la bougie et vint ainsi réveiller le prince. Il devint désemparé et expliqua à sa femme qu’il ne lui restait plus que douze jours avant d’être délivré : « ta curiosité fait que j’appartiens désormais à la fée des Margriettes » lui expliqua-t-il. La fée apparut alors, et elle emmèna le prince avec elle dans un tourbillon.

La fille se retrouva alors seule et bien triste…

 

Les errances d’une princesse déchue :

 

Apprenant cette notoire nouvelle, le roi et la reine étaient furieux après la fille et lui ordonnèrent de quitter le palais. Errant pendant des jours dans la campagne, seule et désoeuvrée, elle reprit peu à peu le courage dont elle aurait besoin pour aller retrouver son mari et l’arracher du joug   de la fée des Margriettes.

Seulement voilà : elle ne savait pas quel chemin emprunter.

Elle aborda donc une très vieille femme se tenant au seuil de sa porte et lui demanda si, elle qui était si vieille et devait donc connaître bien des choses, pourrait lui indiquer l’emplacement du pays des Margriettes.

La vieille ne savait pas , mais elle lui donna trois amandes et lui dit qu’elle pourra casser une amande et faire un vœu si elle se retrouvait en danger.(Dans d'autres versions, elle croisa alors trois fées qui lui remirent troix noix magiques).

La jeune fille poursuivit sa route à travers la forêt, mais elle croisa soudain une bande de brigands. Ces derniers,  croyant sentir un riche butin potentiel, capturèrent la fille.

 

A la moitié de la nuit, quand les bandits dormaient, la fille cassa une amande/noix et fit le vœu de se retrouver téléportée de l’autre coté de la forêt. Aussitôt dit aussitôt fait : elle était dans la foret, libre et elle aperçut une lumière provenant d’une maison. Elle frappa à la porte et demanda à la très vieille femme venant lui ouvrir si , elle (qui était si vieille et qui devait savoir bien des choses, encore une fois..) savait où se trouve le pays des Margriettes.  Elle ne savait pas non plus, mais son cochon , lui, s’y rendait certaines nuits : certains matins elle trouvait sous ses sabots des herbes poussant uniquement au pays des Margriettes.

La fille passa donc la nuit suivante dans la paille, aux cotés du cochon.  A la tombée de la nuit le cochon s’en alla, elle le suivit : elle arriva ainsi au pays des Margriettes.

 

 

Le pays des Margriettes et le dénouement :

 

La jeune femme arriva face à une splendide château : dans la cour des valets habillés d’or et d’argent s’affairaient en tenant des torches, des plumes flottaient partout dans l’air , mêlées à une forte odeur de feu : un festin doit se préparer, peut-être.

Pour en avoir le coeur net , elle demanda à une enfant s’occupant des oies. L’enfant confirma : il s’agissait du mariage de la fille de la fée des Margriettes avec un jeune prince très beau et très triste.fanchon se trouvait donc désormais devant le château des margriettes. 

Fanchon avait donc retrouvé la trace de son prince, et elle échangea aussitôt ses habits de princesse avec les guenilles de l’enfant, elle se salit le visage avec de la terre, et partit frapper aux portes des cuisines afin d’être embauchée : elle fut acceptée pour laver les cuisines et la vaisselle, les responsabels d ela cuisine ne voulaient pas refuser en un tel jour une occasion pour une fille sasn fortune de se faire un peu d'argent. Elle apprit ainsi que le mariage devait avoir lieu dans deux jours. Elle réalisa alors que ce même jour coïnciderait avec le quinzième jour suivant son mariage à elle.Les versions varient concernant l'usage que Fanchon fit de la deuxième amande/noix: 

 

1° a nuit suivante elle cassa la deuxième amande pour se retrouver immédiatement dans la chambre du prince. Le lit était caché par des rideaux. Elle tira les rideaux, et reconnut son prince qui dormait et se réveilla aussitôt.

2° Dans d'autres versions Fanchon qui travaillait dans les cuisines alla faire un tour dans le parc du château, c'est alors qu'elle croisa Raoul, avec son visage humain. (En plein jour , ce qui sous entend que les noces de raoul avec la fille de Mélusine ont donc eu lieu dans cette version là). Fanchon réflechit et se servita alors des noix que lui avaient donné les trois  fées, elle jeta les noix au sol et il en sortit un imposant et luxueeux rouet (un "tro) serti de diamants et d'escarboucles). Elle venait de trouver une stratégie pour approcher le prince: elle croisa la fille de mélusine qui convoitait ce rouet/tro (sans doute en raison des diamants et des supposés pouvoirs de l'escabourcle). Fanchon répondit "d'accord mais a condition que je puisse passer une nuit avec le prince". 

 

Toujours est il que Fanchon se retrouva donc dans la chambre du prince. 

Fous de joie ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Le prince lui avoua redouter l’échéance proche de son mariage forcé avec la fille de la fée.

La princesse le rassura alors en cassant la dernière amande : ni une ni deux ils se retrouvèrent dans le palais de leur pays d’origine.  le couple princier triompha ainsi de la fée des Margriettes.

 

Le roi céda bientôt le trône à son fils. Ce dernier, définitivement  libéré de cette terrible malédiction, passa le reste de sa longue vie heureux  avec sa courageuse épouse. (les parents du prince lui avaient pardonné, évidemment)

 

Fin du conte

 

 Sources que j'ai consultées afin de résumer ce conte : 

 

"Contes et légendes de Normandie" (Marie-Hélène Delval)

 

"Contes et légendes de Basse Normandie" (Henry Panéel)

 

et http://www.bmlisieux.com/normandie/contes02.htm

 

 

Tentative d’analyse de ce conte

 

Selon les versions, le titre de ce conte varie : « prince à «(la) tête de singe » ou encore « pays des margriettes ».   Il existe je crois de nombreuses choses cachées derrière ce conte.

Contexte culturel 

Ce conte est normand. Les « margriettes «  sont en fait les marguerites. Le « pays des margriettes «  n’est pas exactement localisé, mais divers éléments portent à croire que ce conte vient de la région du Cotentin, département de la Manche car dans une version la jeune fille devenant princesse se prénomme Fanchon, le prince s’appelle Raoul, l’action du début est située aux environs de Carentan (et précise que la fée des margriettes se nomme Mélusine……). La version disponible à la bibliothèque de Lisieux, quant à elle,  formule à la fin du conte une critique du mariage de complaisance, cette version porte la mention  « conté par la mère Georges ». Je serais donc surpris que cette « mère Georges » remonte à plus de 200 ans, mais il n’est pas impossible que ce thème du mariage forcé/de complaisance soit apparu à une époque contemporaine de Maupassant,  qui adorait traiter ce thème dans ses œuvres.  Il est probable que si la littérature de l’époque à traité ces thèmes, c’est que cela faisait partie des préoccupations de nombreux gens de  cette époque.

Dans cette version conservée à la bibliothèque de Lisieux, on apprend que le « tro » est un élément de patois normand, sur la version numérisée il est explique en notes de bas de page :

 «  Le trô ou trouil est une sorte de dévidoir vertical qui sert à mettre en écheveau le fil roulé sur des fuseaux. Le dévidoir dont il est question plus loin, sert à mettre en peloton le fil qu'on a mis en écheveau au moyen du trô. »  (source http://www.bmlisieux.com/normandie/contes02.htm )  

Le rouet dans le château des margriettes constitue une très vraisemblable allusion à la célèbre  et très ancienne tradition dentellière en Basse-Normandie, il se peut donc par exemple  que ce « château des margriettes » soit situé/imaginé vers Bayeux ou même vers Alençon ou toute autre ville normande célèbre pour ses dentelles.

Le singe

L’élément simiesque n’est pas présent dans le mythe d’Eros et Psyché (dont semble provenir ce conte).

Dans  les bestiaires médiévaux, le singe représente souvent le diable.  Pour Guillaume Clerc de Normandie (bestiariste du 12ème siècle) le singe est un animal laid et repoussant qui a des rapports et ressemblances avec le diable. Cette mode peut avoir été lancée par le Physiologos qui qualifie le singe de figure du diable en transposant en termes chrétiens la figure des dieux Seth et Thot de l’Egypte antique (3). On sait que le Physiologos a influencé la plupart des bestiaristes médiévaux d’Europe.

 

D’autres auteurs de bestiaires religieux du moyen âge voient eux aussi dans le singe le symbole du diable, de là vient donc l’expression « malin comme un singe ». Il est inutile de rappeler qu’au moyen âge le « malin » était le surnom du diable. Le terme dériva ensuite puis naquit l’expression « payer en monnaie de singe » pour signifier arnaquer quelqu’un au moins en partie. (les montreurs de singes médiévaux étaient exempts du droit de péage pour traverser les ponts parisiens , il leur suffisait de montrer un numéro de cirque avec leur singe pour que les gardes au péage les laissent passer.) (1)

Pourtant, si l’on considère ce conte normand, le prince ne semble ni méchant ni arnaqueur, il a été condamné par la fée, pour une faute qu’il n’a pas commise , a avoir aux heures diurnes ce visage simiesque. Je me demande donc ce que le singe peut symboliser dans ce conte : une façon de dire qu’il ne faut pas se fier aux apparences ? Une façon de dire qu’ayant dès le départ pris connaissance des pires défauts et vices cachés du prince, c’est en parfaite connaissance de cause que Fanchon a pu confirmer et renforcer son amour pour lui ? Existe-il une autre interprétation possible concernant la présence de la figure simiesque dans ce conte ?

Eros et Psyché

Ce conte présente évidemment des similitudes avec « la belle et la bête ». J’ignore lequel des deux (cycles de transmission orale et/ou écrite du conte  "la belle et la bête" et celui du "pays des margriettes") est antérieur à l’autre ou si ces deux récits ont évolué parallèlement sans s’influencer mutuellement. En tous cas ils proviennent tous deux du mythe antique d’Eros et Psyché (qui fut transmis par Apulée). 

Eros représente l’union et l’attraction des opposés. Dans ce conte nous avons d’un coté une future princesse, belle mais pauvre et mal vête, et de l’autre un prince riche mais laid. Dans la mythologie grecque, Eros contrôle de nombreuses choses dans l’univers et rend même certains dieux fous d’amour et de désir. Un jour il  se retrouve pourtant déstabilisé lorsqu’il rencontre Psyché. Le prince/Eros se retrouve lui aussi pris au dépourvu lorsque la princesse/Fanchon/psyché découvre son visage réel dans le lit conjugal, pourtant ils resteront liés en dépit des multiples aventures qui s’ensuivront. Il semble donc assez clair que le « liant » entre ces deux personnages n’est pas uniquement éros, trop occupé à fuir après la découverte de psyché…. Je crois que ce « liant » est probablement Antéros »(= l’attraction mutuelle qui est superbement illustrée dans un vieux mythe relatant une  créature hermaphrodite qui fut ensuite séparée en deux : l’union amoureuse serait une tentative pour chacun de tenter de redevenir un, de retrouver l’état originel de cette créature hermaphrodite). Antéros me semble présent, en philligrane tout au long de ce conte normand : Antéros (Frère d’Eros) est dieu de l’amour réciproque , mais aussi de l’aversion. Au début du conte nous découvrons l’aversion que la plupart nourrissent pour le prince, puis le récit est rythmée par l’amour liant le prince à Fanchon.

Je crois que certains éléments du mythe antique d Eros et Psyché sont différents par rapport au conte, notamment :

-Eros supposé serpent géant devient dans le conte un singe,

,

- contrairement à Psyché, Fanchon ne doute pas de son prince au point d’avoir dans une main la bougie et dans l’autre la lame de rasoir au moment d’aller découvrir son vrai visage la nuit.

-les divers dieux donnant leur avis sur le sort à réserver à Eros et Psyché, me semblent avoir été remplacés par les fées (invitées ou non à la naissance du prince).

      -dans les multiples épreuves qu’affronte Psyché, c’est à chaque fois un deus ex machina différent qui lui vient en aide, tandis que le cochon et les noix sont les éléments récurrents venant en aide à Fanchon.

En outre le conte n’a pas oublié de transposer ou adapter certains éléments essentiels du mythe antique :

-Eros et Psyché auront pour fille Volupté, et d’ailleurs une version du conte (celle archivée à la bibliothèque de Lisieux lien ici   http://www.bmlisieux.com/normandie/contes02.htm  )  parle de mariage forcé et d’adultère…..

la fidélité et ses mises à l’épreuve, thème que je crois très bien traité tant dans le conte normand que dans le mythe antique

psyché symbolise l’immortalité de l’âme qui peut désormais connaître l’amour  une fois qu’elle a été confrontée à la mort   et à diverses épreuves (2) ( et d’ailleurs une des versions du conte est inachevée, pour suggérer l’idée d’éternité ?). Le conte normand, en revanche n’emploie pas de manière directe  le champ lexical de la mort qui y est pourtant symbolisé par les notion de danger, désespoir et risque qui sont très bien traitées dans ce conte.  Je présume que Psyché représente aussi la supériorité de l’âme sur le matériel, sur le superficiel. Il est clair dans ce conte que si le prince et Fanchon triomphent des plus grands périls, c’est bien grâce à leurs qualités d’âme. Bien entendu dans le mythe Venus/Aphrodite et Psyché finissent par se réconcilier (ce qui me semble là aussi riche en symbolique, mais peut s’éloigner quelque peu de ce conte….)

Le cochon et les autres « éléments salvateurs » de ce conte

Le cochon semble symboliser une trame du destin de Fanchon, en cela il peut faire penser à la chèvre dans la légende provençale de la chèvre d’or. Une phrase du récit me semble importante dans celles parlant du cochon : celle disant grosso modo on ne sait pas à quelle heure il y va, mais au matin il revient souvent du pays des margriettes chargé de marchandises. Ce moment du départ nocturne du cochon  constituait une occasion unique pour fanchon de réaliser son destin, elle a donc pris ses dispositions pour se retrouver au bon endroit au bon moment (passer la nuit dans la grange du cochon  afin de le suivre lors de son habituel départ nocturne).

Les noix (et marrons dans certaines versions) magiques sauvent la mise plusieurs fois à Fanchon. Une des versions dit clairement que les personnes âgées donnant les noix et marrons magiques à Fanchon sont les fées la protégeant (mais ne lui révélant pas leur identité de fée, on peut toutefois imaginer qu’il s’agit des fées qui avaient été conviées à la naissance du prince, puisque ce serait dans leur intérêt de faire obstacle aux sinistres intentions de la fée des margriettes). Dans ce conte il n’y a point de Zéphyr ni fleuve venant déposer Psyché d’un endroit vers l’autre afin de la sauver d’une mort certaine : ces noix et marrons magiques de « téléportation «  remplissent cette fonction.

C’est de cette manière que le conte normand  semble avoir transposé la plupart des diverses interventions divines venant aider et sauver Psyché lors de ses multiples épreuves. Je trouve intéressant de voir que ce conte donne plus d’autonomie à Fanchon que Psyché ‘n’en a dans ses épreuves : fanchon se débrouille toujours seule concernant l’utilisation correcte des aides dont elle dispose (suivre le cochon et guetter son dé »part, utiliser les noix magiques au bon moment), tandis que pour Psyché ce me semble être  souvent un dieu ou créature mythologique qui intervient directement pour la sauver  en cours d’épreuve.

Bien entendu un certain risque d’erreur ou imprécisions demeure dans ce décryptage que je viens de tenter.

 Notes

 (1) l’étymologie médiévale  de ces expressions utilisant le terme « singe » est développée dans « les animaux du moyen –âge réels et mythiques » de Josy Marty-Dufaut , aux éditions Autres Temps.

(2) cette condition pour l’âme et l’amour  de Psyché est ainsi formulée dans le dictionnaire de mythologie grecque de Belfiore (le plus récent Larousse de mythologie grecque et romaine dont j’ai déjà donné les références dans mes articles sur le blog). Je présume que parmi les « autres épreuves «  que la mort, non détaillées par Belfiore, il s’agit probablement entre autres du doute, de la remise en cause (Psyché ayant à un moment douté d’Eros).

 (3) Cet emprunt du Physiologos à seth et à Toth est expliqué dans le commentaire qu’Arnaud Zucker a fait du Physiologos (« Physiologos le bestiaires des bestiaires », commenté et traduit par Arnaud Zucker, collection Atopia)

Article écrit par Benoit Rêveur, année 2012

Ps: voici un lien vers un article de 2013 sur le mythe d'Eros et Psyché http://www.benoitreveur.info/article-eros-et-psyche-117554933.html

 

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