Le catoblépas

Il s’agit d’une créature antique qui, selon le mythe, vivrait en Afrique à la source du Nil.

Elle possèderait un corps massif similaire à celui d’un gros bœuf. Son tronc serait entièrement recouvert d’écailles formant une carapace (certaines description font état d’une carapace de métal, cette armure naturelle rendant la créature d’autant moins vulnérable).

L’étymologie grecque du nom de cette créature indique clairement que la bestiole à tendance à regarder par terre, (selon les uns  son cou s’avérant trop faible par rapport au poids de sa tête, et selon d’autres la créature étant depuis si longtemps habituée à brouter l’herbe un peu partout). Elle est souvent décrite comme une créature paisible et oisive.

le catoblepas étant assimilé aux bovins , on en trouve parfois aussi des versions modernes « cornues « 

Ses pouvoirs s’avèrent  plus redoutables encore que ceux de Méduse (cf mythe de Persée) :  son regard peut tuer instantanément tout être humain qui le croiserait, son haleine rend aveugle, aphone et peut entraîner des complications létales. Son souffle pourrait également transformer tout être vivant en pierre    

Parmi les auteurs  ayant mentionné le catoblépas ont peut citer Pline (dans le volumineux « histoire naturelle »), Elien (dans « la personnalité des animaux »), Athénée (dans « les déipnosophistes »), Pomponius Mela (dans « Chorographie »), Solin (dans « Poylhistor »  ) Alexandre de Mindos (qui, comme Athénée,  compara cette créature à Méduse)  Rabelais, De VInci,  Flaubert (qui le décrit longuement dans « la tentation de Saint Antoine »)

La littérature moderne n’a pas oublié cette créature puisqu’elle fut évoqué chez Lindsay Davis et Gaetan Soucy…

Selon le naturaliste Cuvier,  l’image du catoblépas aurait été inspiré par celles du gnou et de Méduse.

le Catoblépas, toujours à regarder par terre, voilà qui peut rassurer quand on connaît ses capacités..

Il n’y a pas, à ma connaissance, de héros mythologique ou légendaire ayant affronté et vaincu un catoblépas…. (Outre le coté paisible de la bestiole, on comprend aisément pourquoi, la créature semblant archi balèze ).  Je doute que les stratagèmes ayant servi à terrasser la Méduse (que ce soit Persée de l’antiquité grecque, ou  Shiryu   dans « les chevaliers du zodiaque"/Saint Seya) suffiraient ici, puisque le monstre possède d’autres pouvoirs et protections…. Voilà une créature qui a donc du inspirer bien des cauchemars a de nombreux et redoutables héros. Nous avons ici affaire à  un bien terrifiant « laminoir à grosbills « . 

Mais il semble que le catoblépas ait fait les beaux jours de l’héroic fantasy , dans  « Donjons  et Dragons » (D&D) ,  Runescape et  Final fantasy , du moins pour les joueurs ayant un personnage puissant en mal d’adversaire redoutable -)

  L’univers de « donjons et dragons » en fait un mammifère herbivore, vivant dans les marais , sortant chasser la nuit. Son lait servirait à confectionner le « fromage de la mort » qui est sans doute connu des joueurs de D&D familiers de l’univers  des « royaumes oubliés ».   

 Quel est le point faible du catoblépas ?   La question reste entière    (toute créature, même la plus redoutable ayant toujours au minimum un point faible..  j’ignore toutefois si lui donner de l’herbe empoisonnée suffirait…. )

      Biblio: "mosntres , bréviaire des créatures" d'Aimeric Vacher